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Valeurs limites: l'UE présente la nouvelle norme antipollution

Non seulement les voitures à combustion, mais aussi les voitures électriques seront réglementées par la future norme antipollution Euro 7 en raison de leurs émissions polluantes. Une proposition longtemps controversée de la Commission européenne qui, malgré les critiques, devrait lentement ouvrir la voie à un changement de mode de transport.

La présentation d'une nouvelle norme d'émission, qui doit rendre l'impact environnemental des véhicules sales plus compatible avec la protection du climat, a été reportée à plusieurs reprises. Après une longue attente, la Commission européenne a enfin publié hier la proposition de loi relative à la nouvelle norme antipollution. Elle introduit non seulement une classe d'émissions partiellement renforcée, Euro 7, mais définit également des classes supplémentaires afin de mieux refléter le statut d'émission de la voiture - et de contrôler les différents niveaux d'émission.  

Un règlement qui était aussi attendu que critiqué. Selon les critiques, la future législation sur les émissions présente plusieurs points faibles. Les valeurs limites pour les polluants atmosphériques sont en effet "en partie inférieures à celles de la norme antipollution Euro 6 en vigueur depuis 2015". Elles ne sont guère plus strictes pour les voitures à essence, tandis qu'un léger durcissement dans le secteur du diesel ramène la quantité maximale d'émissions au "niveau des voitures à essence". Ainsi, les deux moteurs à combustion ne doivent pas émettre plus de 60 milligrammes par kilomètre d'oxyde d'azote. Il ne s'agit pas d'une baisse significative des valeurs, mais cela pourrait entraîner une hausse des prix des véhicules, notamment des camions, en raison d'un contrôle plus strict de leurs émissions. 

En revanche, la norme Euro 7 sera plus complète que ses prédécesseurs. Non seulement en raison de la répartition plus large dans les classes de pollution - Euro 7, Euro 7+, Euro 7A et Euro 7G - mais également en ce qui concerne tous les agents nocifs pour le climat considérés. La particularité qui distingue la nouvelle réglementation de ses prédécesseurs réside en effet dans la prise en compte de tous les types d'émissions liées aux véhicules. En plus du dioxyde de carbone, cela inclut donc les particules fines et les oxydes d'azote provenant de l'usure des pneus et des freins, et non plus uniquement les gaz d'échappement des moteurs.  

La nouvelle norme sur les gaz d'échappement ne concerne donc pas seulement les "derniers véhicules à combustion" avant l'abandon prévu en 2035. Elles s'appliqueront également aux véhicules à hydrogène et aux moteurs électriques, symboles de la mobilité des prochaines décennies. Les discussions ont longtemps porté sur les émissions de fonctionnement plus faibles, mais néanmoins nocives pour l'environnement, que les véhicules électriques produisent en raison du frottement des pneus et des freins. Dans le cadre de la nouvelle norme Euro 7, les constructeurs automobiles sont donc tenus de réduire les émissions polluantes de leurs modèles, même au cours des dernières années avant le départ du diesel et de l'essence. Et en même temps, de se projeter dans l'avenir pour préparer l'industrie et les citoyens au changement de mode de transport. Car s'il est vrai que la fin des véhicules à combustion est plus lente que nécessaire, il n'en va pas de même pour les véhicules électriques. Mais il faut éviter le risque que des véhicules plus respectueux du climat soient totalement surestimés en termes de durabilité. 

Euro 7 doit entrer en vigueur à partir de 2025 pour les voitures et les fourgonnettes - et à partir de 2027 pour les camions et les bus. On ne sait pas encore si des modifications seront apportées à la proposition de loi d'ici là. Cela impliquerait également une adaptation complète des règles des zones environnementales et de nouvelles vignettes environnementales en Europe. Selon la Commission européenne, la proposition devrait passer la prochaine phase d'examen par le Parlement européen et les États membres dans sa version actuelle. Enfin, il n'y a plus de temps à perdre en matière de transition écologique.