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Les voitures électriques conduisent à une tombe de plusieurs milliards - C'est le coût du tournant dans les transports

L'Allemagne est confrontée à un défi de taille : selon une étude du cabinet de conseil EY, le tournant dans le domaine des transports pourrait se révéler être une tombe à milliards pour le fisc. D'ici 2030, le passage aux voitures électriques pourrait coûter environ 50 milliards d'euros à l'État. Une somme colossale qui mettrait à mal non seulement la politique financière, mais aussi les objectifs climatiques et environnementaux.

Les résultats de l'étude sont alarmants : la majeure partie du manque à gagner, soit environ 36 milliards d'euros, pourrait provenir d'une baisse des recettes de la taxe sur les huiles minérales. Les recettes supplémentaires provenant de la taxe sur l'électricité ne peuvent pas compenser ces pertes. La situation est encore aggravée par le fait que le gouvernement fédéral encourage les voitures de fonction à propulsion électrique, ce qui entraîne une nouvelle baisse des recettes. Entre 2024 et 2030, les recettes de l'impôt sur le revenu pourraient diminuer d'environ 11,8 milliards d'euros.

Le tournant en matière de transports est sans aucun doute une étape importante dans la lutte contre le changement climatique. L'électromobilité est considérée comme une technologie d'avenir permettant de réduire les émissions de CO2. Mais elle aussi a un prix.

L'étude EY montre que le tournant dans le domaine des transports aura un impact massif sur les recettes de l'État. Mais qu'est-ce que cela signifie pour les objectifs climatiques de l'Allemagne et de l'UE ? Les pertes financières pourraient-elles augmenter la pression pour assouplir ou même reporter les objectifs environnementaux ?

L'état actuel de la mobilité électrique laisse penser qu'il pourrait être difficile d'atteindre les objectifs climatiques. Comment la politique va-t-elle réagir à ce défi ? Poursuivra-t-elle la promotion de l'électromobilité malgré les pertes financières ? Ou va-t-elle éventuellement déplacer l'attention vers d'autres solutions moins coûteuses ?

Un autre aspect à ne pas négliger dans le débat est celui des zones environnementales. Le tournant en matière de transports pourrait avoir un impact sur elles. Si davantage de voitures électriques circulent, les émissions dans les zones environnementales pourraient diminuer. Cela pourrait conduire à une extension des zones environnementales, voire à leur suppression. Mais il est également possible que l'introduction de nouvelles zones environnementales soit retardée, voire supprimée, en raison des pertes financières.

L'étude EY soulève de nombreuses questions et montre que le tournant dans le domaine des transports est un sujet complexe qui comporte des défis non seulement techniques, mais aussi financiers, politiques et sociaux. Une chose est claire : le chemin vers un tournant dans les transports est encore semé d'embûches. C'est pourquoi il est important que la politique et l'économie trouvent ensemble des solutions pour les surmonter. Car la réorientation des transports n'est pas seulement une question de finances, mais aussi de durabilité et de responsabilité envers les générations futures.