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Interdiction du diesel à Munich : L'interdiction Euro 5 arrive quand même!

La fin du diesel à Munich semble avoir sonné. La Cour administrative bavaroise (VGH) a décidé qu'à l'avenir, les diesels Euro 5 ne pourront plus entrer dans la zone environnementale de Munich. Une mesure qui devrait améliorer considérablement la qualité de l'air dans la ville, mais qu'est-ce que cela signifie pour les quelque 70.000 automobilistes concernés?

Pour les habitants et les visiteurs de la métropole bavaroise, cette décision promet une amélioration sensible de la qualité de l'air. Les riverains peuvent enfin respirer, car la pollution au dioxyde d'azote va nettement diminuer. Un progrès qui pourrait améliorer la santé de la population et la qualité de vie dans la ville.

La zone environnementale à l'intérieur du Mittlerer Ring, qui comprend déjà une interdiction de circulation pour les diesels Euro 4, pourrait devenir encore plus efficace grâce à cette mesure. Une ville plus propre et plus saine - c'est une évolution positive, non ?

Pas nécessairement. Car ce qui ressemble à première vue à une initiative pour une ville plus verte et plus propre pourrait se révéler être un cauchemar pour beaucoup. Cette décision soulève une question cruciale : Qu'adviendra-t-il des quelque 70.000 automobilistes dont les véhicules ne répondent pas aux exigences ?

Ces personnes, pour la plupart des personnes à faible revenu qui ne peuvent pas se permettre d'acheter un diesel plus moderne ou une voiture électrique, sont confrontées à un choix difficile. Soit ils investissent dans un nouveau véhicule qu'ils peuvent à peine se permettre, soit ils doivent se rabattre sur les transports en commun, souvent peu pratiques et bondés.

Pour beaucoup, cette mesure est disproportionnée et lourde de conséquences. Elle est critiquée comme étant antisociale et contre-productive. Certains y voient même une sorte de "quasi-expropriation". La frustration de ces personnes est compréhensible. Ils se sentent abandonnés et traités injustement. Il est clair qu'il faut faire quelque chose pour améliorer la qualité de l'air dans nos villes. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des personnes qui n'ont pas les moyens de s'offrir une alternative. 

Le jugement de la Cour administrative bavaroise est une épée à double tranchant. D'un côté, il promet une ville plus propre et plus saine. D'un autre côté, il pourrait plonger tout un groupe de personnes dans la précarité financière. Il reste à voir comment la ville de Munich va gérer ce défi. Il y aura certainement encore quelques débats enflammés sur ce sujet !