Restriction de circulation pour les motos – le ton monte
On passe à la vitesse supérieure. De plus en plus souvent, les discussions concernant les restrictions de circulation pour les motos trop bruyantes échappent à tout contrôle - manifestations, menaces, échauffourées. Quelle sera la prochaine étape ?
Après beaucoup de discussions, une solution provisoire semble maintenant se dessiner. Plusieurs municipalités, dont Stuttgart, veulent déclarer la guerre aux motos jugées trop bruyantes. Les motards s'y opposent et demandent des solutions autres que ces sanctions aveugles. Il y a près de deux semaines, plusieurs milliers de motards ont manifesté dans le sud-ouest de l'Allemagne contre les restrictions de circulation un week-end contre les zones de protection anti-bruit. C’est précisément dans ces moments-là que l'on voit à quel point les manifestations peuvent parfois être contre-productives. Du fait du nombre important de motos, beaucoup de résidents et de passants ayant assisté à la scène ont pris conscience que de l'importance du bruit des motos. De ce fait, de nouveaux rassemblements, bien loin de susciter l’adhésion pourraient au contraire accentuer l’incompréhension et préparer le terrain à l'établissement de zones anti-bruit. Néanmoins, les motards allemands ont encore le soutien du ministre des transports Andreas Scheuer - mais pour combien de temps ? La situation semble devenir de plus en plus incontrôlable, la culture de la discussion habituellement centrée sur le compromis devient à la fois plus dure et plus agressive. Les manifestations de motards sont de plus en plus courantes, mais le camp opposé commence aussi à s'organiser. Tout récemment, une habitante de la région de Leverkusen, qui avait fait campagne pour une zone de protection contre le bruit dans son village, a reçu une lettre de menace lui intimant de ne pas militer pour l'établissement de telles restrictions de circulation, affirmant que son engagement "pourrait intenter à sa propre sécurité". Ces menaces en sous-main montrent de façon impressionnante à quel point la discussion s’éloigne des faits et devient tendue à de nombreux endroits. Pour beaucoup de gens, il est aujourd'hui incompréhensible que l'on mettre si lentement en place des zones anti-bruit.
C’est maintenant aux responsables politiques de trouver des solutions et, en même temps, de faire davantage pression sur les constructeurs pour qu'ils réduisent au minimum le bruit des deux-roues.