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Passer à des véhicules à faibles émissions ?

Une loi adoptée par le gouvernement fédéral oblige le secteur public à acheter des véhicules à faibles émissions. Cependant, la transition prendra beaucoup de temps. En France, en revanche, l'accent est mis sur les vélos.

Le Parlement allemand a adopté une loi obligeant le secteur public à utiliser des véhicules à faibles émissions.  Elle entrera en vigueur en août de cette année. Elle concerne les services publics de transport routier, les services publics de transport de passagers, la collecte des déchets, les services postaux et de livraison de colis.

Toutefois, la loi, qui fait suite à la mise en œuvre d'une directive européenne, ne concerne que l'achat de véhicules neufs. Les vieilles voitures, les bus et les camions diesel peuvent continuer à être utilisés indéfiniment - du moins jusqu'à ce qu'ils tombent en panne en raison de leur âge ou jusqu'à ce que les zones environnementales les excluent. 

En revanche, pour les achats de voitures neuves, le taux de véhicules à faibles émissions est de 38,5 %. Au départ, ces voitures ne peuvent émettre que 50 g de CO2 par kilomètre et 80 % des polluants atmosphériques. À partir de 2026, les voitures particulières ne pourront plus émettre du tout de CO2, mais il n'y a pas de chiffres pour les polluants atmosphériques. Dans le cas des bus, par exemple, ce chiffre sera de 45 % d'ici 2026, et de 65 % par la suite. Mais la nouvelle loi prévoit de nombreuses exceptions : les véhicules de la police, des pompiers, de la protection civile, les véhicules des chantiers, dans les ports et les aéroports ainsi que les véhicules agricoles ou forestiers. Même les autocars sans places debout ne sont pas concernés par la nouvelle loi.

Alors que l'Allemagne continue de miser sur les véhicules – même s'ils produisent peu d'émissions – le passage de la voiture au vélo est de plus en plus encouragé dans d'autres pays. En France, un plan logistique national pour les vélos vient d'être présenté, pour lequel la ministre de la transition investit 12 millions d'euros. Le plan vise à encourager la livraison à vélo en soutenant la mobilité à vélo des petites entreprises, en proposant des formations et en offrant l’utilisation gratuite de vélos électriques. En plus, les fournisseurs reçoivent 2 € pour chaque livraison effectuée à vélo la première année, 1,30 € la deuxième année et 0,60 € la troisième année.

Le nombre de véhicules à combustion interne, par exemple dans les transports publics et les ministères, montre bien la nécessité d'une loi pour le passage à des véhicules à plus faibles émissions pour le secteur public en Allemagne. Trop souvent, les politiciens allemands prêchent le passage aux voitures électriques, mais ne suivent pas leurs propres suggestions.

Cependant, la loi ne fera guère de différence, car les vieux véhicules seront encore sur les routes pendant longtemps. En outre, si 38 % des voitures doivent être peu polluantes, plus de 60 % ne le seront pas. La loi ne montre pas comment l'Allemagne fait progresser la mobilité verte, mais combien nous en sommes loin.