C'est officiel : à partir du 22 février 2024, la zone environnementale de Hanovre sera supprimée. Après 16 ans de réglementation stricte pour les véhicules circulant à l'intérieur de la zone environnementale de 4 300 hectares située entre le Sahlkamp, les voies rapides du sud, de l'ouest et du parc des expositions, il ne sera alors plus nécessaire d'apposer un macaron vert sur le pare-brise pour se rendre dans le centre-ville.
Mais qu’est-ce que cela signifie pour la qualité de l’air et la situation générale du trafic dans la capitale du Land de Basse-Saxe ?
La décision de supprimer la zone à faibles émissions a été prise parce que la qualité de l’air à Hanovre s’est considérablement améliorée. Depuis 2020, les niveaux de dioxyde d'azote dans toutes les stations de mesure sont inférieurs à la limite européenne de 40 microgrammes par mètre cube. L'Office national du commerce d'Hildesheim prévoit même qu'à partir de 2024, la valeur limite pourra être respectée même sur la route la plus polluée sans zone environnementale, même dans les conditions de circulation et météorologiques les plus défavorables.
C'est un signe clair que les mesures de lutte contre la pollution atmosphérique à Hanovre portent leurs fruits. La zone de faibles émissions a été introduite en 2008 pour réguler les émissions des véhicules et ainsi améliorer la qualité de l'air. Depuis lors, la qualité de l’air à Hanovre ne cesse de s’améliorer, ce qui signifie que la zone à faibles émissions pourrait à nouveau être levée.
Mais la suppression de la zone à faibles émissions signifie-t-elle que Hanovre renonce à ses efforts pour améliorer la qualité de l’air ? Plutôt l'inverse. La ville a annoncé qu'elle poursuivait son objectif d'amélioration de la qualité de l'air et d'augmentation de la qualité de séjour et de la qualité de vie dans la ville. L'accent est désormais mis sur la transition des transports, qui comprend une réduction du trafic automobile au profit des transports publics locaux ainsi que du trafic cycliste et piéton.
La suppression de la zone environnementale n’est donc pas un pas en arrière, mais un pas dans la bonne direction. Il montre qu'il est possible d'améliorer la qualité de l'air dans les grandes villes grâce à des mesures ciblées tout en augmentant la qualité de vie des citoyens.
La question reste toutefois de savoir si la suppression de la zone à faibles émissions n’arrive pas trop tôt. Même si les niveaux de dioxyde d'azote sont inférieurs à la limite, la suppression de la zone à faibles émissions pourrait entraîner l'entrée en ville d'un plus grand nombre de véhicules à émissions élevées et une nouvelle détérioration de la qualité de l'air.
Il reste à voir si l’inversion du trafic et d’autres mesures suffiront à maintenir la qualité de l’air à Hanovre à un niveau élevé, même sans zone environnementale. Mais une chose est sûre : la ville de Hanovre est déterminée à continuer à œuvrer pour améliorer la qualité de l'air et offrir à ses citoyens une qualité de vie élevée.