Ce n'est pas avant 2045 que la ville sera tenue d'atteindre la neutralité climatique. C'est le résultat du référendum du dimanche 27 mars, qui aurait permis de modifier la loi sur la transition énergétique du Land pour avancer les objectifs de neutralité climatique. Pas assez de Berlinois ont voté en ce sens.
Des objectifs climatiques plus ambitieux pour la capitale - et ainsi l'impulsion pour des développements verts dans toute l'Allemagne. C'est ce qui a incité l'alliance "Klimaneustart" et de nombreux militants écologistes à appeler tous les Berlinois à un référendum - qui pourrait changer le cours de la politique climatique de la ville. Pendant quatre mois, des signatures ont été collectées pour lancer le référendum sur le climat. Mais aujourd'hui, au lendemain du vote, la pétition semble avoir trouvé son épilogue. Le nombre de voix nécessaire pour la modification législative proposée n'a pas été atteint.
Seuls 50,9 pour cent des électeurs ont voté "oui" dimanche, selon les données de la direction nationale des élections. Cela correspond à 442.210 voix contre 423.418 voix contre, exprimées par 48,7 pour cent des électeurs. Un résultat plutôt équilibré, mais qui ne peut pas constituer la base nécessaire à la modification de la loi proposée par le référendum. Par ce vote, l'alliance voulait en effet obtenir une modification de la loi sur la transition énergétique du Land. Berlin s'engagerait ainsi à atteindre la neutralité climatique d'ici 2030 - et non d'ici 2045 comme prévu jusqu'à présent. 25 pour cent au moins des électeurs auraient dû voter en faveur de ces objectifs climatiques plus stricts - il aurait fallu pour cela environ 608.000 voix.
Le résultat du vote est donc encore loin de l'objectif. De nombreux partisans de l'initiative ont été surpris de constater que le nombre de votes positifs et négatifs était à peu près équilibré. Il est en effet devenu de plus en plus clair pour beaucoup qu'il est dans l'intérêt de tous d'atteindre le plus rapidement possible la neutralité climatique. La question de savoir si Berlin aurait pu atteindre cet objectif dès 2030 était déjà controversée avant le vote. Les principaux doutes ne portaient pas sur la nécessité, mais sur la faisabilité et le potentiel de mise en œuvre des plans attendus. Le Sénat berlinois lui-même a jugé irréalistes les plans visant à entrer plus tôt dans la phase de neutralité climatique.
Parallèlement, de nombreuses villes et communes - en Allemagne et en Europe - sont prêtes à atteindre leurs objectifs de neutralité climatique avant 2030. Pour les villes, cela signifierait donc l'adoption de mesures plus importantes à un rythme soutenu, qui permettraient d'atteindre l'équilibre entre les émissions et les absorptions de carbone pour un bilan net d'émissions zéro. Pour cela, il faudrait réduire considérablement les émissions totales de gaz à effet de serre. Il est question d'une réduction nécessaire des émissions d'environ 95 pour cent par rapport à 1990 dans le secteur des transports, mais aussi dans les secteurs de l'énergie et de l'industrie, par exemple. La capitale n'est pas épargnée.
Même si le référendum a échoué - rappelle la maire de Berlin, Mme Giffey - Berlin reste tenue, dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, de réduire considérablement ses émissions et de respecter les objectifs climatiques convenus. "Nous travaillons pour que Berlin devienne une ville climatiquement neutre le plus rapidement possible avant 2045", poursuit Giffey. La capitale devait maintenant agir concrètement et de manière ciblée afin de pouvoir prendre les bonnes mesures en matière de politique climatique, indépendamment des résultats du référendum.
Les interdictions de circulation étendues et renforcées ainsi que les prescriptions relatives aux zones environnementales, visant par exemple à limiter la circulation des moteurs nuisibles au climat, sont considérées comme les instruments les plus efficaces pour atteindre un bilan d'émissions zéro. Un changement à 360 degrés doit toutefois avoir lieu afin de pouvoir réaliser la transition verte nécessaire. Quelle sera la prochaine étape de Berlin vers un avenir plus écologique?