Le groupe parlementaire des Verts propose une réforme éco-sociale de l'allocation forfaitaire pour les navetteurs - dans le but de faire baisser simultanément les émissions dues au trafic et les dépenses publiques. Les navetteurs qui se déplacent avec des véhicules polluants, comme les voitures à combustion, ne pourront à l'avenir avoir droit qu'à un montant réduit de l'indemnité forfaitaire pour les navetteurs.
Les déplacements domicile-travail font partie du quotidien de nombreuses personnes, surtout dans les zones rurales. Leur lieu de travail est éloigné de leur domicile - peut-être en ville -, l'offre de transports en commun est insuffisante et ils sont donc obligés d'utiliser leur propre voiture. En contrepartie, les navetteurs reçoivent une aide financière de l'État pour compenser les coûts de leurs trajets quotidiens en voiture. Actuellement, l'indemnité forfaitaire pour les navetteurs est d'environ 30 centimes d'euros par kilomètre et par jour de travail, et de 38 centimes d'euros pour les navetteurs à longue distance qui doivent parcourir 21 kilomètres ou plus pour se rendre au travail. Mais cela pourrait changer à l'avenir. En effet, le forfait dans sa forme actuelle n'a pas grand-chose en commun avec les projets de la coalition "feux de signalisation".
Le groupe des Verts vise en premier lieu tous les véhicules à combustion qui sont utilisés quotidiennement comme voiture de banlieue. Aucune différence n'est en effet faite entre le type de voiture ou de carburant, précisément dans le cadre de l'indemnité forfaitaire de distance. Que le travailleur conduise un vieux diesel ou une nouvelle voiture électrique ne joue aucun rôle. Un système forfaitaire - qui a peut-être fonctionné au début parce qu'il distribuait systématiquement l'argent forfaitaire de manière équitable - mais qui risque désormais d'entrer en conflit avec les projets du gouvernement. La coalition gouvernementale, principalement à la demande des Verts, ne veut plus continuer à verser des subventions nuisibles à l'environnement. L'État doit en effet réduire les émissions et améliorer son bilan climatique conformément à la loi sur la protection du climat. Dans ce contexte, il est également important de moduler les dépenses publiques lorsque cela est possible.
Une "réforme écologique et sociale de l'allocation kilométrique", explique la co-cheffe du groupe parlementaire Katharina Dröge, devrait en effet offrir une solution bilatérale. Selon le plan des Verts, les personnes qui se rendent au travail avec un moyen de transport polluant, comme une voiture à combustion, devraient à l'avenir pouvoir profiter moins qu'aujourd'hui de l'indemnité forfaitaire pour les navetteurs. Ainsi, les feux de signalisation pourraient d'une part réduire le parc actif de véhicules à combustion sur les routes et les émissions polluantes qui y sont liées. Et d'autre part, en réduisant les dépenses pour le forfait, de permettre les économies nécessaires dans le domaine des transports. Le privilège accordé aux voitures de fonction ainsi que le trafic aérien pourraient également faire l'objet de coupes pour respecter le frein à l'endettement budgétaire. Selon l'Agence fédérale pour l'environnement, plus de 60 milliards d'euros pourraient être économisés grâce à de telles adaptations dans le cadre de l'allocation forfaitaire pour les navetteurs, du privilège pour les voitures de fonction et du transport aérien.
Toutefois, la décision finale n'a pas encore été prise. Une réunion du cabinet, désormais reportée, était en fait prévue pour cette semaine afin de discuter, entre autres, de la proposition de réforme des Verts. On ne sait pas encore si et quand le ministre des Transports Wissing et le ministre des Finances Lindner seront prêts pour la proposition de modification de la loi. Mais une chose est claire : l'Allemagne doit accélérer le rythme de la transformation durable du secteur des transports et réduire considérablement la pollution. Un nouveau forfait pour les navetteurs, dans une optique environnementale, pourrait être le pas dans la bonne direction.