Le 1er janvier 2024, le péage pour les camions de plus de 3,5 tonnes devrait augmenter. La coalition de l'Ampel souhaite ainsi accélérer les travaux sur le réseau autoroutier tout en soutenant financièrement le développement de l'infrastructure ferroviaire.
Le péage pour les gros véhicules devrait augmenter de manière significative. C'est ce qu'a décidé le gouvernement de l'Ampel le 29 mars dans le cadre du "paquet de modernisation pour la protection du climat et l'accélération de la planification". Selon le plan publié dans le document, le paquet de modernisation doit accélérer le rythme de la "mise en œuvre des projets d'infrastructure de transport" - et rapprocher l'Allemagne du développement du trafic nécessaire à la transition des transports. Dans ce contexte, la création d'un réseau ferroviaire moderne et performant revêt une importance capitale. Car même si 144 projets d'autoroutes et de routes fédérales trouvent également leur place dans le plan gouvernemental, la priorité devrait être donnée aux travaux ferroviaires.
Or, dans les deux secteurs, il est nécessaire de dégager des moyens suffisants pour financer autant de chantiers. C'est précisément pour cette raison que l'Allemagne a décidé d'étendre le péage pour les camions aux véhicules de plus de 3,5 tonnes. En effet, à partir de janvier 2024, les camions ne seront plus seulement taxés à partir de 7,5 tonnes. De plus, une tarification plus forte des émissions de CO2 sera également introduite, avec une majoration prévue de 200 euros par tonne de CO2. De même, la mesure vise à promouvoir indirectement des modes de propulsion alternatifs et plus verts. En effet, les camions zéro émission devraient être exemptés de la redevance d'infrastructure jusqu'à la fin 2025 et ne paieront ensuite que 25 % du taux normal. Les recettes supplémentaires générées par l'augmentation des péages - et au moins 80 pour cent des ressources ainsi collectées - seront ensuite affectées à la modernisation et au développement du secteur ferroviaire.
Jusqu'à présent, les réactions à la décision du gouvernement sont mitigées. La Deutsche Bahn et de nombreuses associations environnementales comme BUND saluent avec espoir cette opportunité de développement pour le secteur ferroviaire. "Les conditions sont désormais réunies pour moderniser et numériser de manière conséquente notre infrastructure ferroviaire vieillissante et sujette aux pannes". - applaudit Richard Lutz, le patron de la Deutsche Bahn. En revanche, le secteur de la logistique se montre mécontent, car il devra compter avec des péages plus élevés. Il pourrait même y avoir des faillites pour les entreprises de transport et les donneurs d'ordre de taille moyenne, qui auront du mal à faire face à l'augmentation des coûts - explique Engelhardt, porte-parole du comité directeur de la BGL.
Le plan de l'Ampel est donc loin de satisfaire toutes les parties concernées. Il constitue toutefois un premier pas pour rassembler les ressources nécessaires et permettre la mise en place d'un système ferroviaire capable de supporter à la fois l'avenir du secteur des transports et les besoins de mobilité des citoyens. C'est l'un des points les plus importants de l'agenda du gouvernement sur la voie du tournant dans les transports. Quelle sera donc la prochaine étape pour l'Allemagne ? Le principe de la tarification en fonction des émissions de CO2 sera-t-il étendu à d'autres domaines, comme les zones environnementales ?